Château et étang de Comper

Château et étang de Comper      L'origine du mot Comper serait une variante de Kemper "confluent" et remonterait à un celtique ancien "Kom-Bero" qui signifie "couler ensemble". Une tradition romantique en fait le fief de la "druidesse" Velléda, et on y rapelle le souvenir du roi Salomon, mais Comper n'entre dans l'histoire qu'avec les barons de Gaël-Montfort, dont le premier fut Raoul 1er, fils d'un seigneur anglais d'origine armoricaine il combattit auprès de Guillame le Conquérant à Hastings, puis se réfugia dans ses possessions bretonnes de Montfort Gaël et Brécilien, après s'être révoleté contre Guillaume, devenu roi d'Angleterre, il mourut en 1096 en Terre Sainte à Jérusalem, lors de la première croisade.
Comper, avec ses fossés profonds et sa ceinture d'étangs, est considéré dès le XIIIè siècle, comme une des plus fortes positions de Haute Bretagne. D'où bien des combat et des sièges, notamment en 1370 où il est ravagé par Bertrand du Guesclin.
Au début du XVè siècle, Comper devient le fief de la puissante famille des Laval. Le comte Guy XIV de Laval y fait rédiger en 1467 la "Charte des usements et coustumes de Brécilien" qui règlemente les droits et obligations des usagers de la forêt. Au XVIè siècle, la seigneurie de Comper passe aux mains des Rieux et, en 1557, à celles de François de Coligny. Comper devient alors le siège d'un des prêches hugenots de cette partie de la Haute Bretagne.
Château de Comper L'épisode le plus célèbre de l'histoire de Comper se déroule entre partisants du roi de France et les Ligueurs (catholiques) qui s'opposaient à lui. Après une longue résistance au siège qui leur était fait, les hommes du Duc de Mercoeur perdent la place grâce à la ruse des assiégeants à la fin de 1595.
En 1598, Henri IV vient en Bretagne et fait démanteler Comper, comme nombre de places fortes utilisées pendant les troubles de la ligue, deux tours furent abattues, la grosse tour, dite "Gaillarde" fort endommagée. Le château passa ensuite aux mains de la Trémoille, qui en dispersèrent les terres. En 1790, un parti révolutionnaire brûla la moitié ouest du logis central, qui fut reconstruit au XIXè siècle par Armand de Charette (ses initiales figurent sur la cheminée de la grande salle).
Avant son démantèlement, le château, à peu près carrè, se composait de quatre tours d'angle, reliées entre elles par des murailles élevées, la porte d'entrée en cintre brisé abritait une herse, et un pont levis, se trouvait à l'emplacement de l'actuel passage qui enjambe les douves taillées dans le schiste rouge dont est construit le château. La courtine sud était baignée par les eaux du Grand Etang.
C'est au bord de cet étang que l'histoire de Comper s'efface devant la légende. En effet une tradition fait de l'étang le miroir enchanté qui cache aux yeux des incrédules le palais construit par Merlin pour la Fée Viviane.
En des temps fabuleux vivait un seigneur de Brocéliande, nommé Dymas ou Dionas. Protégé de Diane, il avait bâti son château sur les rives du lac de Comper et c'est là que vit le jour sa fille Viviane, la Dame du Lac, c'est à elle que revenait la garde d'Excalibur (pour les Anglais) ou Kaledvouc'h (pour les Bretons). Elle n'avait ni enfant ni mari, mais elle enleva un très jeune garçon, qu'elle éleva comme on doit le faire d'un futur chevalier, cette enfant devint Lancelot du Lac. Après le départ de Lancelot pour la cour du roi Arthur, elle retourna à ses amours avec Merlin.

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